Je ne peux pas croire qu'en 2022, j'écris sur ce sujet ! La clinique Au Centre d'Elle se prononce sur le sujet et affirmons que nous sommes pour la santé de la femme! Au Canada, c'est depuis 1988 que les femmes ont le droit d'interrompre leur grossesse. Par contre, à l'heure actuelle, il n'existe aucune loi fédérale pour protéger ce droit. Justin Trudeau assure vouloir avancer les choses. Malgré tout, l'accessibilité reste un problème majeur pour plusieurs femmes. Pour celles vivant en dehors des grands centres urbains comme Toronto, Montréal et Vancouver, accéder à cette procédure est vraiment difficile. Aussi, pour certaines provinces comme le Nouveau-Brunswick, le service est peu offert et pour plusieurs pays, l'avortement peut être pratiqué, mais seulement sous certaines conditions.
Saviez-vous que 47 000 femmes meurent d'un avortement clandestin chaque année, dans le monde et que 49% de tous les avortements sont pratiqués par une personne n'ayant pas les compétences requises. C'est entre autre pour ces raisons que l'avortement a été permis et pour respecter, bien sûr, le droit des femmes. 30 000 IVG (interruption volontaire de grossesse) ont lieu chaque année au Québec. Est-ce trop ? Personnellement, si le choix a été fait, qui sommes-nous pour juger de la situation. Ça peut être à cause d'une maladie, d'un problème de santé menaçant la mère ou le fœtus, d'une malformation quelconque, d'un viol, d'un échec de contraception ou ce n'est tout simplement pas le bon moment!
Devrait-il y avoir des conditions ? Un maximum de fois ? un âge ? Un danger ? la réponse est non! La personne qui décide de ne pas avoir cet enfant est responsable. Elle est beaucoup mieux de se faire avorter que de ne pas s'occuper de l'enfant à naître.
Par contre, je suis d'accord qu'il pourrait y avoir plus de soutien aux femmes après cette intervention. Ce n'est pas facile psychologiquement et ce n'est pas parce que tu te fais avorter que tu n'as pas de peine et que tu n'as pas le cœur en miette. Du soutien pour évacuer le sentiment de culpabilité, pour panser cette plaie qui laisse sa marque jusque dans le conscient et l'inconscient. Sincèrement, je n'ai jamais vécu une IVG, mais présentement, si j'étais enceinte d'un 7e enfant, même si j'adore les enfants, même si je sais que mon conjoint et moi sommes de bons parents, je me ferais probablement avorter. Est-ce que j'aurais de la peine; OUI, certainement et je voudrais de l'aide à tout prix!
Plusieurs États des États-Unis sont hostiles face à l'avortement. Par exemple, en Louisianne, la journée que la femme apprend qu'elle porte la vie, si le fœtus meurt, elle pourrait être accusé de meurtre advenant un renversement de Roe vs Wade. Comment vivez-vous avec ce qui se passe présentement? Quels sont vos réactions concernant nos voisins du Sud? Avez-vous peur que le Canada soit mouton ?
Pour terminer, je vous souhaite et vous suggère d'avoir une discussion avec votre progéniture, d'échangez vos opinions et de les renseigner sur ce droit fondamental. Pour ma part, mes adolescents m'ont mentionné des points pours et des points contres. Ils avaient des interrogations, des questions et des incertitudes que j'ai éclaircis avec eux.
Roxanne Lefebvre
Infirmière clinicienne
Mère de 6 enfants
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